Histoire

Ardres (de Arde : Terre ferme, pâturage), sa colline sablonneuse à 1 500 m. de la voie romaine dite "Leulène", incite au XIè siècle, le Sire de Selnesse, Arnoul 1er l'Avoué, baron du Comté de Guînes, à y ériger la Motte et le Donjon d'Ardres.

La ville, fortifiée, devient chef-lieu d'une des quatre châtellenies du Comté de Guînes. Les Seigneurs d'Ardres, à l'aigle noir bicéphale, s'illustrent à Hastings, aux Croisades, à Bouvines en 1214.

Jean II le Bon réunit Guînes et Ardres à la Couronne et à l'Artois en 1350.

Occupée seulement dix-sept ans par les Anglais, Ardres devient Capitale de l'Ardrésis ou "Pays Conquis" (sur les Anglais en 1377) ; Gouvernement ou Bailliage d'Ardres formé de 19 paroisses relevant plus tard de la Picardie (1377-1790).

Une première et fastueuse entrevue se tint à mi-chemin d'Ardres et Guînes en 1396 entre les rois Anglais et Français (Richard II et Charles VI) pour le mariage de Richard et d'Isabelle de France.

Un moment cédée à la Bourgogne, la ville fait retour à la France à la Paix d'Arras (1482). Louis XI concède le pays au Grand Bâtard Antoine de Bourgogne, lequel édifie la Tour de l'Eglise (1503), la Chapelle St-Louis de Guémy et la Collégiale de Tournehem.

En 1520, c'est le célèbre Camp du Drap d'Or (1er au 24 Juin) François 1er séjourne dans notre cité à laquelle il confère en cette occasion sa devise bien mérité "BRAVE ET FIDELE" et les trois lis d'or de France sur chef d'azur. Jusqu'à la reprise de Calais (1558) Ardres demeure entre les possessions anglaises au nord, impériales au sud, la citadelle avancée du royaume.

Le 7 Juin 1546, le Traité d'Ardres clôt les guerres entre François 1er et Henri VIII d'Angleterre.Sous Henri IV, par un siège célèbre (1596), l'Archiduc Albert d'Autriche s'empare d'Ardres, rendue par l'Espagne au Traité de Vervins (1598).

Sous Louis XIV, durant la Fronde (1653), Ardres s'illustre par la répression de la Révolte des Rambures ; c'est l'épisode glorieux de Françoise dite "La Belle Roze" et la mort héroïque de Tassencourt, tué en défendant la ville.

En 1657, le Grand Condé échoue devant Ardres défendue par de Rouville, Blaise de St-Just et le célèbre d'Artagnan. Visitée deux fois par le Roi-Soleil, fortifiée par Vauban, Ardres voit, au XVIIIè siècle, se clore l'ère de ses exploits guerriers.

"Brave et Fidèle est ma devise

Brille au blason de la cité

Que par toi dans mon coeur on lise

Et bravoure et fidélité".

(Refrain du Chant des Ardrésiens)

Retour

Le Lac d'Ardres

Le Lac d'Ardres se situe dans un cadre unique de verdure, prairies et bosquets. Au fond la ville et les collines de l'Ardrésis couronnées de leurs forêts.

Long de 2 km, (1,2 x 0,5 pour le Grand Lac), d'une superficie de 64 ha., la couleur vert émeraude de ses eaux est due à la présence du plancton ; elles atteignent la profondeur de 12 m. au lieu dit "Le Trou d'Enfer". Ses rives tantôt dégagées, tantôt bordées de joncs et de nénuphars permettent la pêche de la carpe, du brochet, de la perche (percot), de l'anguille, etc.

En hiver, la chasse du canard, du milouin, de la sarcelle, de la foulque y est fructueuse. Vestige des marécages de l'antique Morinie, célébré au Moyen-Age par le Chroniqueur Lambert, lequel rapporte que Péronelle de Buchen, femme d'Arnoul IIi d'Ardres, "qui estoit bien joeune, bien souvent en été aimait se baigner et se rafreschir aux viviers et estangs".

Agrandi jusqu'au XIXè siècle par l'extraction de la tourbe le Lac d'Ardres offre aux visiteurs de multiples possibilités :- Camping- Canotage- Voile

Retour

François 1er

Pour pérenniser le souvenir de l’entrevue de deux des plus puissants monarques de leur époque, au Camp du Drap d’Or, il n’y a guère qu’une modeste stèle dans le secteur où elle a eu lieu. La construction d’une effigie géante de François 1er et de Henri VIII pour présider à l’ouverture d’une galerie du tunnel sous la Manche déboucha sur l’idée de ressusciter ces deux rois sous la forme de géants. Guînes aurait le sien : Henri VIII d’Angleterre, et Ardres honorerait François 1er qui logea en ses murs pendant les trois semaines que dura la célèbre rencontre de 1520.

D’une taille de 4,80 m, François 1er nécessite deux porteurs.

Stéphane Deleurence, le sculpteur qui l’a construit, l’a reproduit d’après le célèbre tableau de Clouet, figurant au musée du Louvre et… dans tous les bons dictionnaires illustrés. Il porte une épée au côté gauche et tient à la main droite, un rouleau de parchemin, peut-être le traité qu’il aurait aimé signer avec Henri VIII. Ses vêtements de cour respectent la mode du temps. Il ne fut pas toujours facile de trouver des étoffes, du brocart et du velours, se rapprochant de la réalité historique, ni de confectionner des habits dans la tradition, surtout de cette dimension : le manteau de velours d’or a une hauteur de deux mètres, le tour de taille est de 2,20m et le tour de cou 1,40m.

Retour

Belle Roze

Née en 1954 dans l’atelier de Maurice Deschodt, restaurée en 1991 dans celui de Stéphane Deleurence, Belle Roze est une fort jolie géante dont les traits langoureux et la robe bleue et jaune ont été inspirés de Martine Carol dans le célèbre film « Si Versailles m’était conté ».

Héroïne locale, Belle Roze sauva Ardres de l’occupation espagnole au XVIIème siècle en révélant un complot que le marquis de Rouville parvint à déjouer.

Haute de 4,50 m, Belle Roze (Roze parce que c’était son nom de famille) tient à la main un bouquet de roses. Au cou, son collier de perles est constitué de… quatorze balles de ping-pong.

Une cour de jeunes filles, les Rozettes, costumées à son image, l’accompagne en dansant lors des cortèges. Portée par deux hommes, la géante pèse environ quatre-vingts kilos.

Retour